Mon carnet FEDE 2007 mentionne quelques belles sorties de +/- 80 kms,
toutes BAD : Audax des Fagnes, Dolhain, Emptinnes, Bomerée,
L’Echappée Belle, les Boucles d’Or, et pour
clôturer, l’incontournable petite REF annuelle. Je
n’oublie pas l’agréable Mons-Rebaix.
Ce n’est pas énorme, mais c’est varié
et de qualité. Les boucles d’or à
Meix-devant-Virton sont superbes. Surprise, au retour, presque tout
le monde mange la touffaye, robuste spécialité locale à
base de saucisse. Voilà qui mériterait une tatouille…
Je retrouve quelques connaissances comme André Delbrouk,
Charles Greuse, Raymond Anselme, authentiques cyclotouristes
gastro-contemplatifs.
A part ça, reprise de contact avec le voyage « à
sacoches » en pays de Loire, de Tour à Montjean et
retour, soit 390 kms, concentration des 100 cols au lac de Laouzas
dans le Languedoc et à Fribourg pour celle des 100 cols
allemands en Forêt Noire.
*****
VOYAGE
A SACOCHES
LA
LOIRE A VELO
Ma
sœur m’avait parlé de la Loire à vélo
et donné un prospectus. J’ai demandé le carnet de
route à l’office de tourisme de Tours. Je cite
l’introduction :
« la
Loire à vélo traverse le Val de Loire, inscrit en
grande partie au Patrimoine Mondial par l’UNESCO (tiens au fond
ça veut dire quoi l’UNESCO ?). L’itinéraire
est réalisé par tronçons. Vous pourrez découvrir
plus de 446 km, dont 380 signalisés et sécurisés
et 66 km en itinéraire provisoire, sur le Cher, le Loiret, le
Loir-et-Cher, la Touraine et l’Anjou. A terme, plus de 800 km
seront ouverts, entre Cuffy (Cher) et St-Brevin-les-Pins
(Loire-Atlantique). A l’échelon européen, « La
Loire à Vélo » s’inscrit dans la
future eurovéloroute des fleuves entre Nantes et Budapest
(2400 km) »
Ce
carnet de routes est très bien conçu et détaillé,
avec itinéraires tracés sur cartes, kilométrages,
hébergements, ravitaillements, curiosités.
La
Loire, c’est bien connu, est un fleuve sauvage, calme en été,
impétueux en hiver, régulé tant bien que mal par
les barrages situés bien loin en amont, difficilement
navigable, si ce n’est par des bateaux à fond plat. La
navigation a pris fin en raison de la concurrence du chemin de fer et
n’existe plus que pour le tourisme.
Le saumon de Loire appartient au passé. D’ailleurs,
j’apprendrai que, assez curieusement, la Loire est peu
poissonneuse, si ce n’est le petit poisson de friture, dont je
me régale peu avant Angers. Pour le reste, l’affreuse et
énorme silure mange presque tout. Le Chi ira peut être
vérifier ça…
Après réflexion, je choisis l’option
Tours-Angers, et au delà en direction d’Ancenis si
possible, et retour, soit environ 400 km.
Lors des préparatifs du départ, je
constate que la chaîne de mon vélo de voyage, (le
Thompson qui vit la Normandie en 2004 piloté par Michaël
sur les traces de son père) est rouillée, pliée,
bloquée. Je tente de dégripper dans un flot d’huile,
mais l’essai n’est pas convaincant. Que faire, on est
dimanche 18 h ! Je cherche vaguement dans une caisse à
brol et y déniche une chaîne apparemment en bon état.
Ah mais oui, c’est celle que Michaël avait remplacée
pour son voyage. Enlever une chaîne rouillée n’est
pas une sinécure. Je tempête, mais finis par y arriver.
Remettre l’autre serait un jeu d’enfant si ce n’est
que je l’enroule dans le sens contraire des roulettes du
dérailleur, mais soit, après de longs efforts, j’y
arrive ! Conclusion : quelques gouttes d’huile à
temps sur la chaîne peuvent éviter bien des ennuis.
Et me voici en route pour Villandry, où j’ai
réservé ma première nuit le lundi 23 juillet.
Voyage sans histoire, sinon des pluies diluviennes entre Orléans
et Tours. Mieux vaut en voiture qu’à vélo.
Après l’installation à l’hôtel,
je jette un coup d’œil sur le château, célèbre
surtout par ses magnifiques jardins. Au souper, je déguste un
Chinon, en carafe tout simplement, mais excellent. Pour les nouveaux
qui me découvrent, hé bien oui, Pasvin, c’est
moi !
Que les nuits peuvent être bruyantes au bord d’une
départementale ! Ce n’est pas que le trafic soit
important, mais deux ou trois engins bruyants et pétaradants
par heure suffisent à tenir éveillé une longue
partie de la nuit. Et voici qu’à cinq heures passe le
camion poubelles, qui prend tout son temps. Il est cinq heures
Villandry s’éveille…
J’ai préparé mon vélo, équipé
des sacoches la veille. Je m’élance vers 8 h 30 pour mon
petit périple de quatre jours. La piste de la Loire à
vélo se trouve à cent mètres, mais commence par
suivre le Cher, que je suis vers Tours sur une quinzaine de km en
A-R, histoire de ne pas perdre de tronçon de piste
exclusivement cyclable. Retour à Villandry, et départ
réel vers Montsoreau, en (dé)laissant le château
de Rigny-Ussé sur ma gauche. Celui de Montsoreau est imposant.
Je quitte la Loire pour un crochet de 15 km A-R vers
l’impressionnante abbaye de Fontevraud, au riche passé,
où l’on peut admirer les gisants d’Alénor
d’Aquitaine et d’Henri II.
En route pour Saumur, très jolie ville, où
j’arrive par Champigny. Les deux noms sont associés et
ont donné naissance au délicieux Saumur-Champigny. Très
belle vue panoramique en arrivant. Je loge à Saint Florent, à
l’hôtel « les Terrasses de Saumur »,
endroit calme, très agréable, avec vue superbe sur
Saumur. Je m’y trouve tellement bien que je réserve pour
le surlendemain, à mon retour.
Magnifique descente en partant le lendemain, mais hélas
c’est une erreur de parcours, il me faudra remonter tout, et
prendre l’autre descente, qui mène vers le célèbre
cadre de Saumur.
Retrouvailles
avec la Loire, qui coule vers Angers. Les pistes cyclables et chemins
continuent à être très agréables. Après
Angers, pendant quelques km, c’est presqu’une piste vtt !
J’arrive à Montjean -sur- Loire par
Bouchemaine, Savennières, La Possonnière. Je trouve un
hôtel, et bien qu’il ne soit que 16h30, je décide
d’arrêter ici ma descente de la Loire. Je devrai
toutefois faire un A-R de 16 km jusqu’à Ingrandes pour
trouver un resto, celui de l’hôtel étant fermé
ce soir là.
Il ne reste plus qu’à rentrer à
Villandry. C’est bien connu, le paysage est totalement
différent selon le sens du trajet. Et il y a les variantes.
Ainsi je découvre avant Montsoreau des petits villages aux
maisons troglodytes. C’est très beau. Retour aux
« Terrasses de Saumur », où le patron
m’accueille comme si je venais d’effectuer le tour de
France !
Dernière étape. Je passe par Chinon, que
j’avais évité à l’aller. Je m’arrête
pour dîner sur la terrasse d’un snack, au bord de La
Vienne, avec vue superbe sur le château en réfection. Un
bien agréable moment.
Je repasse à Rigné-Ussé, et peux
cette fois admirer le château. Et puisqu’il me reste du
temps et qu’il est trop tôt pour rentrer à
Villandry, je fais un crochet et monte jusqu’à
Azay-le-Rideau, pour le plaisir d’un coup d’œil à
son magnifique château renaissance, un des plus célèbres
et des plus beaux de Loire.
Il ne me reste plus qu’à redescendre sur
Villandry, terme de mon agréable petit périple de 390
km. Même après seulement quatre jours, j’ai
l’impression d’avoir fait un beau voyage.
Pas de photos, les piles de mon numérique sont
vides et je n’ai pas mon chargeur ! Juste une carte
postale, donc…
Et aussi deux pages du carnet de route. Pour ceux qui
seraient intéressés, il suffit de le commander dans un
des syndicats d’initiatives sur le parcours. Je ne puis que
conseiller cette balade, qui peut s’effectuer seul, en groupe,
en couple, en famille même si l’on est pas trop entraîné.
CONCENTRATION
DES CENTS COLS EN LANGUEDOC
La
concentration des cents cols a traditionnellement lieu le week-end du
15 août. Elle dure quatre jours, et se termine par la grand
messe des centcolistes, l’ascension du col principal de la
région.
Cette année, c’est dans le parc régional
du Languedoc que se tient la concentration, à Laouzas, sur la
minuscule commune de Nages, près de Lacaune, BPF m’a
t’on dit. Nous sommes à quelques dizaines de km du col
de l’Espinouse, qui sera le lieu du rassemblement du samedi 18.
On y accède par l’autoroute jusqu’à Millau,
et à la sortie du célèbre viaduc, direction
Saint Affrique puis Lacaune. Je descends en voiture en deux jours,
avec étape à Montbéliard, ville au cœur
médiéval, qui mériterait une visite
Gros succès, avec 160 participants, dans un
agréable centre de vacances. Comment font ils pour servir
d’aussi bons repas le soir, et un pique nique aussi bien garni
le midi ? Chapeau, en tout cas. L’ambiance est bonne, on
sent vraiment la confrérie. A table, on ne discute que de
cols, de montagnes et de paysages superbes, parfois assombris par la
pluie, le plus souvent découverts après d’intenses
efforts.
Deux formules sont prévues : circuits route
ou vtt. J’ai opté pour le vtt. Trois dures, mais
magnifiques journées, 45, 55 et 65 km, qui me permettent
d’engranger 40 cols, et surtout de découvrir « de
l’intérieur » cette superbe région.
Les participants sont animés d’une même foi, d’un
même idéal, d’un même amour de la montagne
et des beaux paysages. On se sent vraiment dans une confrérie,
chacun étant toujours prêt à aider l’autre
lors d’incidents techniques, crevaisons, passages difficiles,
franchissements de clôtures…
Cette fois, les piles sont chargées, et j’ai
quelques photos souvenir.
Viaduc
de Millau
Progression
en file vers le col
Un
point de vue imprenable
L’entraide,
pas un vain mot pour les centcolistes…
CONCENTRATIONS
DES CENTS COLS
EN
FORET NOIRE
Germain
Geenens, notre Gégé national m’a fait l’honneur
de m’inviter à le rejoindre dans son repère
habituel en Forêt Noire, à Yach, hameau d’Elsach,
à mi-chemin entre Offenburg et Freiburg. Il y séjourne
déjà avec Maria depuis le début de la semaine
lorsque je les rejoins le jeudi 20 septembre pour un séjour de
quatre jours jusqu’au lundi matin. Un de ses amis français,
Dédé l’auvergnat est arrivé jeudi
également.
L’auberge est très agréable. Chambres confortable
et spacieuses, repas copieux et de bonne qualité. Lors des
soupers, les vins allemands, pas désagréables, coulent
à flot. De plus, ce n’est pas cher du tout.
Pour le premier jour, vendredi, Germain nous a concocté un
parcours de 45 km, avec onze cols au départ de l’auberge.
Il fait très beau, comme il fera durant tout le séjour.
Je suis tout fier de sortir mon nouveau vtt de la voiture, hélas,
impossible de monter la roue arrière, et l’huile du
frein hydraulique coule. Nous cherchons un vélociste.
Heureusement, Gégé parle allemand. Mais hélas,
le vélociste en voyant le vélo s’écrie
« katastrofe » et ne peut réparer.
Finalement, nous avons la chance de trouver un hôtel qui loue
pour 4 € par jour d’excellents vtt de marque Fondriest.
Allez comprendre, cet hôtel est en fait une maison de
retraite !
Nous démarrons à 11h30 pour le circuit, que nous
terminerons à 18h30. Nous faisons un arrêt bistrot vers
15h00. Des écureuils font tomber des noix sur la tête de
certains consommateurs !
Le lendemain samedi, rdv avec les centcolistes allemands à
Freiburg. Nous nous retrouvons à une bonne vingtaine.
L’ambiance est sympathique. Le responsable cents cols allemand,
Lutgen, est prof de français, ce qui facilite grandement la
compréhension. Il y a aussi des alsaciens, un lyonnais, les
belges Gégé, Dédé l’auvergnat,
d’emblée assimilé, et moi.
Le rythme est soutenu, les cols sont nombreux, une quinzaine, parfois
très pentus, mais on a l’habitude. Total, 77 km, quand
même ! Nous finissons un peu fatigués, mais deux
grosses bieren d’un demi litre vont arranger ça, et le
souper sera très joyeux.
Dimanche, nous partons de Vogtsburg avec le groupe réduit à
17. C’est une petite montagne qui s’appelle le Vogelsang,
contrefort de la Forêt Noire face à Colmar, que l’on
aperçoit des sommets modestes (450 m d’altitude maximum)
de ce petit mais très joli massif. Les paysages sont superbes.
Le parcours s’effectue presque complètement en forêt.
Il y a beaucoup de cols, mais peu sont reconnus actuellement. Ils le
seront un jour. Le vignoble est très répandu, et à
la fin du circuit, Lutgen nous attend avec son camping car pour une
dégustation de vins allemands et alsaciens, puisqu’un
vigneron alsacien fait partie du groupe. C’est dans une
excellente ambiance que s’achève la journée. Il
ne nous reste plus qu’à descendre vers Vogtsburg, que
nous rejoignons après ce très beau parcours de 55 km.
Dernier souper à l’auberge-gasthof dans une ambiance
toujours aussi agréable, avec des souvenirs plein la tête.
Lundi matin, après un copieux petit déj, c’est la
séparation, et le retour.
A
la recherche du salut de mon âme
Gégéet Lutgen pinaillant sur les Eck franchis
Liste des cols du jour
Les
« belges », héros de la dégustation…
Pour conclure, quoi de plus beau qu’une belle
grappe ?
Pasvins productions
Pascols production
23/11/07 page 5
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